jeudi 15 décembre 2011

Miséricorde




Hébreu : (rahamîm) Grec : (eleos) Latin : misericordia


La notion de « miséricorde » a connu un développement, dans notre culture, qui voile la richesse qu'elle possède dans la tradition biblique. En effet, pour nous, la miséricorde signifie la sensibilité à la misère d'autrui ou la pitié par laquelle on pardonne au coupable. La notion biblique de « miséricorde » est beaucoup plus vaste.

Le mot hébreux rahamim est un pluriel qui signifie « entrailles ». Les hébreux considéraient que les entrailles, en tant que siège de tous les sentiments, pouvaient s'émouvoir sous le coup de la douleur ou d'une peine. C'est peut-être en ressentant des « papillons dans le ventre », comme on dit, qu'ils en étaient arrivés à considérer la miséricorde, comme un sentiment qui a son origine au sein même de la personne. La miséricorde apparaît alors comme l'attachement d'un être à un autre. Mais le terme rahamim désigne surtout l'attachement qui unit Dieu à l'être humain, comme si les « entrailles de Dieu » frémissaient en pensant à l'homme.

Ainsi Dieu s'émeut avec tendresse comme un père ou une mère à l'égard de leurs enfants.


Un autre terme accompagne souvent la « miséricorde »: c'est hesed. Il s'agit de la relation qui unit deux personnes et implique la fidélité et l'obligation de venir en aide. La miséricorde unie à la fidélité devient une bonté consciente et voulue qui répond à un devoir intérieur.

La personne qui agit avec miséricorde témoigne alors d'une grande fidélité à la relation
qui l'unit à quelqu'un d'autre. Il en est ainsi de la miséricorde de Dieu.

Dieu manifeste sa miséricorde chaque fois qu'il vient en aide à son peuple ou à un individu. Il a alors une prédilection pour le pauvre, la veuve, l'orphelin. Ces personnes vivent habituellement dans la plus grande indigence, puisqu'elles ont perdu le soutien qui d'un mari, qui d'un père. Pour Israël, la manifestation par excellence de la miséricorde de Dieu fut l'exode. La libération de la servitude en Égypte est le modèle de toutes les autres manifestations de la miséricorde de Dieu.
Il n'y a pas que la misère ou les malheurs de l'homme qui bouleversent Dieu.
Il y a surtout la condition de l'homme pécheur.

La miséricorde dans ce cas, n'ignore pas la gravité de la rupture due au péché, mais elle se traduit par la patience, la volonté ferme d'amener les humains à la conversion et de leur accorder son pardon. En Israël, on en vient à penser que la miséricorde est un acte proprement divin. Elle est le signe de la toute-puissance de l'amour de Dieu. Seul le coeur endurci et rebelle peut limiter l'exercice de la miséricorde de Dieu. Les prophètes enseignent que la pratique de la miséricorde et de la tendresse entre les membres du peuple est préférable à tous les sacrifices où le coeur est absent. En raison des liens créés par l'Alliance,
personne ne peut se dérober à son devoir d'amour envers le prochain.

Jésus reprendra cet enseignement des prophètes, en affirmant qu'il n'est pas venu pour les justes qui ne sentent aucun besoin de conversion, mais pour les pécheurs qui ont besoin de connaître la miséricorde de Dieu. Il ira cependant plus loin en invitant ses disciples à agir avec miséricorde à l'égard de tout être humain, même l'ennemi. Il faut être miséricordieux comme notre Père du ciel est miséricordieux.

Comme lui, il faut que nos entrailles frémissent devant autrui.
C'est par la pratique de la miséricorde que les disciples de Jésus révèlent qu'ils sont en communion avec Dieu. C'est la condition essentielle pour entrer dans le Royaume.
Yves Guillemette, prêtre

jeudi 8 décembre 2011

Fête de l'Immaculée Conception





Ô Vierge Immaculée,
élue entre toutes les femmes
pour donner au monde le Sauveur,
servante fidèle du mystère de la Rédemption,
donnez-nous de répondre à l'appel de Jésus
et de le suivre sur le chemin de la vie
qui conduit au Père.

Vierge toute sainte,
arrachez-nous au péché,
transformez nos cœurs.

Reine des apôtres,
faites de nous des apôtres !
Qu'en vos mains toutes pures nous devenions
des instruments dociles et aimants
pour achever de purifier et de sanctifier
notre monde pécheur.

Partagez en nous le grave souci
qui pèse sur votre cœur maternel,
et aussi votre vivre espérance :
qu'aucun homme ne soit perdu.

Que la création entière puisse avec vous,
Ô Mère de Dieu, tendresse de l'Esprit Saint,
célébrer la louange de la Miséricorde
et de l'Amour Infini.

Saint Maximilien Kolbe (1894-1941)


dimanche 4 décembre 2011

Deuxième dimanche de l'avent






La promesse et le passeur.



C’est peut-être ainsi que l’on pourrait intituler ce deuxième dimanche de l’Avent.

La promesse, c’est le Royaume, ni plus ni moins. Le Royaume instauré par la présence du Messie, celui sur qui «repose l’esprit du Seigneur», comme le prophétise Isaïe dans la première lecture (Is 11,2).Célébrer le mystère de l’Incarnation, ce n’est pas uniquement se pencher avec tendresse vers l’enfant de la crèche, mais affirmer notre foi et notre espérance en l’avènement du règne de Dieu, règne de justice et de paix, véritable monde nouveau où «le loup habitera avec l’agneau» et «sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main» (Is 11,8-10).


Cette image est reprise comme en écho par le psaume qui prophétise l’avènement d’un roi grâce à qui «fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes» (Ps 71,7).La perspective de ce dimanche, dans la droite ligne du premier dimanche de l’Avent, est donc résolument universaliste : Dieu vient pour le monde entier, sa connaissance «remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer» (Is 11,9) ; il vient non seulement pour ceux à qui s’adresse en premier la promesse, «en raison de la fidélité de Dieu», comme l’explique saint Paul (Rm 15,8), mais encore pour les païens, «en raison de la miséricorde de Dieu» (15,9). Vraiment, «tout homme verra le salut de Dieu» (Lc 3,6 ; verset de l’alleluia). La promesse est là. Du côté de Dieu, tout est accompli. Il ne reste plus qu’à nous laisser inviter.


Le Royaume ne se donne qu’à ceux qui le désirent. Dans la Bible, le désir du Royaume est souvent caché derrière un autre mot : conversion. Aujourd’hui nous l’entendons, non sans vigueur, résonner dans la bouche d’une figure centrale du temps de l’Avent : Jean le Baptiste, le précurseur, le passeur, celui qui proclame dans le désert : «Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche !» (Mt 3,2). Dieu laisse à l’homme la liberté de le désirer.


C’est dans cette orientation de notre désir que consiste la conversion, bien plus qu’en une série d’efforts plus ou moins couronnés de succès. «Nous ne pouvons pas invoquer nos mérites, nous fait dire la prière sur les offrandes, viens par ta grâce à notre secours.» En ce dimanche, par la voix du Baptiste, nous sommes invités à la vérité. Il ne suffit pas de s’être mis en route, encore moins de se satisfaire du chemin parcouru, mais de «produire un fruit qui exprime notre conversion», c’est-à-dire «un fruit digne du repentir» (Mt 3,8).


«Cieux, répandez votre justice, que des nuées vienne le salut ! Console-toi, console toi, ô mon peuple, car bientôt viendra ton Sauveur et ton Roi. Pourquoi te laisses-tu consumer par la tristesse ? Parce que ta douleur t’a repris ? Je te sauverai, ne crains pas ! Car je suis ton Sauveur, ton Seigneur et ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Berger, ton Rédempteur» (Liturgie de l’Avent).


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dimanche 27 novembre 2011

1er dimanche de l'Avent

Les deux avènements du Christ

Nous annonçons l'avènement du Christ : non pas un avènement seulement, mais aussi un second, qui est beaucoup plus beau que le premier. Celui-ci, en effet, comportait une signification de souffrance, et celui-là porte le diadème de la royauté divine.

Le plus souvent, en effet, tout ce qui concerne notre Seigneur Jésus Christ est double. Double naissance : l'une, de Dieu avant les siècles, l'autre, de la Vierge à la plénitude des siècles. Double descente : l'une, imperceptible comme celle de la pluie sur la toison, la seconde, éclatante, celle qui est à venir.

Dans le premier avènement, il est enveloppé de langes dans la crèche ; dans le second, il est revêtu de lumière comme d'un manteau. Dans le premier, il a subi la croix, ayant méprisé la honte ; dans le second, il viendra escorté par l'armée des anges, en triomphateur.

Nous ne nous arrêtons pas au premier avènement : nous attendons aussi le second. Comme nous avons dit, lors du premier : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, nous le répéterons encore pour le second ; en accourant avec les anges à la rencontre du Seigneur, nous lui dirons en l'adorant : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.

Le Sauveur ne viendra pas pour être jugé de nouveau, mais pour juger ceux qui l'ont traduit en jugement. Lui qui a gardé le silence lors du premier jugement, il rappellera leur crime aux misérables qui ont osé le mettre en croix, en disant : Voilà ce que tu as fait, et j'ai gardé le silence. Alors il est venu selon le dessein de miséricorde et il enseignait les hommes par persuasion. Mais, lors du second avènement, ils seront contraints de reconnaître sa royauté.

Le prophète Malachie a parlé des deux avènements. Soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Voilà pour le premier.

Et aussitôt il ajoute pour le second : ~ Le messager de l'Alliance que vous désirez, voici qu'il vient, le Seigneur tout-puissant. Qui pourra soutenir sa vue ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs. Il s'installera pour fondre et purifier. ~

Saint Paul veut parler aussi de ces deux avènements lorsqu'il écrit à Tite : La grâce de Dieu s'est manifestée pour le salut de tous les hommes. C'est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d'ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux, et pour attendre le bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la gloire de Jésus Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur. Tu vois comment il a parlé du premier avènement, dont il rend grâce ; et du second, que nous attendons. ~

Donc, notre Seigneur Jésus Christ viendra du ciel. Il viendra vers la fin de ce monde, avec gloire, au dernier jour. Car la fin du monde arrivera et ce monde créé sera renouvelé.



SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM


samedi 26 novembre 2011

Entrons dans le temps de l'Avent!




Apprends-nous à attendre

"Apprends-nous, Seigneur, l’art d’attendre.

Nous vivons dans un monde de l’instantané.

Nous voulons tout avoir, tout de suite.

Pourtant, nous savons bien que rien de beau, rien de grand

Ne peut se faire sans le temps

Et sans l’espérance qui sait attendre.



Mon espérance est en Toi, Seigneur,

Parce que tu es ce qu’il y a de plus beau,

Ce qu’il y a de plus grand.

Au fond de mon temps, au creux de mon attente,

Quand le froid du monde veut tuer l’espérance,

Fais de moi un veilleur, Seigneur,

Quand la nuit se prolonge et m’engourdit,

Redis-mois « Veillez car Je suis Celui qui vient ».



lundi 21 novembre 2011

Célébrer la Mère de Dieu

Célébrer la Mère de Dieu


C’est à partir du Concile d’Ephèse (431) qui décerna à Marie le titre de «Theotokos» (Mère de Dieu) que le culte marial s’est instauré dans l’Église d’Occident. La première fête, fixée au 1er janvier, fut à Rome, celle de la Nativité de Marie ; mais elle fut supplantée par l’introduction à la fin du Ve siècle des quatre grandes fêtes du 2 février (Présentation au Temple), 25 mars (Annonciation), 15 août (Dormition) et 8 septembre (Nativité), alors même que deux seulement ont des appellations strictement mariales. La tradition a aussi toujours associé la figure de Marie aux liturgies de l’Avent et de Noël.

Pendant plusieurs siècles, l’Église romaine s’en tint ainsi aux «quatre Notre-Dame». Ce ne fut qu’à la fin du XIVe siècle que fut instituée la fête de la Visitation (commémorant la visite de Marie à sa cousine Élisabeth) et, un siècle plus tard, celle de la Conception de Marie (démarquée de ce que l’Église byzantine célébrait sous le nom de «Conception de sainte Anne»). D’autres fêtes mineures naquirent à la fin du Moyen Âge, parfois inspirées par les évangiles apocryphes, comme celle de la Présentation de Marie au Temple ; et aux temps modernes, telles la fête du Saint Nom de Marie (XVIIe siècle) ou celle du Rosaire ou de Notre-Dame du Mont-Carmel (XVIIIe siècle).

Tout en conservant l’essentiel de ces fêtes, la Concile Vatican II a voulu, selon l’explication de Paul VI, «introduire de façon plus organique, et en marquant davantage le lien qui les unit, la mémoire de la Mère dans le cycle annuel des mystères de son Fils» (Exhortation Marialis cultus 2).
Ainsi quelques fêtes secondaires ont été supprimées ; et deux des fêtes principales, celles de l’Annonciation du Seigneur et de la Présentation de Jésus au Temple, ont été rattachées, comme l’indique leur intitulé au cycle des fêtes du Seigneur.

Trois solennités sont désormais fêtées : la Maternité divine de Marie, le 1er janvier (qui retrouve ainsi l’ancienne fête romaine) ; la Conception immaculée de Marie, le 8 décembre ; et l’Assomption, le 15 août, qui célèbrent les deux derniers dogmes promulgués respectivement par Pie IX, en 1854, et Pie XII, en 1950.
Viennent ensuite deux fêtes : celles de la Nativité de Marie, le 8 septembre, et celle de la Visitation déplacée au 31 mai, avant la Nativité de Jean Baptiste, pour respecter la chronologie de Luc.
Enfin quatre mémoires sont obligatoires : la Présentation de Marie au Temple, le 21 novembre ; Notre-Dame des Douleurs, le 15 septembre, au lendemain de la Croix glorieuse ; Marie Reine, qui se célèbre le 22 août à la fin de l’octave de l’Assomption ; et Notre-Dame du Rosaire, le 7 octobre.
Des mémoires facultatives sont en lien avec des lieux de pèlerinage : Notre-Dame du Mont-Carmel, le 16 juillet, Notre-Dame de Lourdes, le 11 février, et la Dédicace de Sainte-Marie Majeure de Rome. La dernière fête le Cœur immaculé de Marie, au lendemain du Sacré-Cœur de Jésus.

Ainsi l’Église se confie-t-elle à la prière de la Mère de Dieu – «Accorde-nous, demande la prière d’entrée de la messe du 1er janvier, de sentir qu’intervient en notre faveur celle qui nous permit d’accueillir l’auteur de la vie, Jésus-Christ» – ; mais elle la présente aussi comme le modèle de notre prière : «Accorde-nous d’être dociles au souffle de l’Esprit, afin de pouvoir nous aussi comme elle te magnifier éternellement» (prière de la fête de la Visitation).


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mardi 1 novembre 2011

Fête des Tous les Saints



"La sainteté c'est la grâce de faire l



es plus humbles choses



sous le signe de l'éternité"



Raoul Forrereau






samedi 22 octobre 2011

Prions Jean Paul II




"L'essence de sa sainteté,

c'est un don total de soi à Dieu

et un accueil sans reserve du don de Dieu

A travers la consécration au Christ par Marie!"

P. Léthel François Marie

vendredi 7 octobre 2011

Notre Dame du Rosaire




"Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire,

que diras-tu, mon coeur, coeur autrefois flétri,

à la très belle, à la très bonne, à la très chère,

dont le regard divin t'a soudain refleuri?."

Charles Baudelaire

jeudi 15 septembre 2011

Avec Marie, Notre Dame des Douleurs



"Ô vous qui passez par le chemin,

regardez et voyez

s'il est une douleur semblable à ma douleur".



Lamentations1,12

mercredi 14 septembre 2011

Un jour comme aujourd'hui!


Nous faisons mémoire de la Vénérable Marie Thérèse de Lamourous



Barsac, Gironde, 1er novembre 1754 – † Bordeaux 14 septembre 1836


Déclarée Vénérable le 21 décembre 1989




Prière pour demander une grâce par l'intercession


de la vénérable Marie Thérèse de Lamourous



"Dieu de bonté et d'amour miséricordieux,


qui veux non la mort du pécheur mais sa conversion et


qui, dans tes desseins de réconciliation et de pardon,


as été la source du zèle admirable



de ta servante Marie Thérèse de Lamourous,



je te remercie pour toutes les grâces


dont Tu l'as comblée et pour toutes celles


dont Tu as voulu qu'elle soit intermédiaire.



Manifeste sa sainteté en m'accordant la faveur


que je te sollicite aujourd'hui de toi par son intercession...

(Formuler ici la faveur sollicitée)

Je te le demande en m'appuyant sur les mérites


de Jésus Christ, ton fils et Notre Seigneur. Amen.






Marie-Thérèse Charlotte de Lamourous, fondatrice des Sœurs de Marie-Joseph et de la Miséricorde à Bordeaux en 1801.


Marie Thérèse de Lamourous ouvre une maison d’accueil pour les prostituées désireuses de changer de vie : c’est la Miséricorde de Bordeaux, d’où sortent celles de Libourne, de Cahors, de Laval et de Varsovie.


Marie-Thérèse de Lamourous naît à Barsac, le 1er novembre 1754, de vieille souche bordelaise par son père ; sa mère se rattache à la plus distinguée noblesse. Elle est l’aînée de 6 enfants.


Nous sommes en 1789 et Bordeaux connaît le « fanatisme » de la Révolution et la résistance catholique. Marie Thérèse de Lamourous occupe, dans l’histoire religieuse de ce temps, une place importante. Alors âgée de 35 ans, mûrie par les épreuves, mue par une grande force intérieure, douée d’une intelligence ouverte et avisée, son grand dynamisme va lui permettre de maîtriser des situations difficiles.


Très liée à l’élite du Clergé bordelais, elle s’engage au service des Prêtres réfractaires. Un décret du 16 avril 1794 oblige les nobles à s’éloigner des places fortes et des villes maritimes. Marie-Thérèse et son père se retirent au Pian-Medoc.


Le domaine de l’Ermitage couvre de nombreux hectares de bois, prairies, vignes. La Révolution à peine achevée, Mademoiselle de Lamourous, sur les conseils du Père Chaminade, son Directeur spirituel depuis 1784, se consacre au relèvement moral et à la réinsertion sociale des femmes que la misère avait contraintes à la prostitution pour survivre.


Une amie de Mademoiselle de Lamourous, Jeanne Pichon de Longueville avait ouvert un « asile » aux femmes qui, poussées par le repentir, espéraient échapper au « sinistre milieu ». Marie-Thérèse avait une telle horreur de ces femmes, qu’elle s’imposait de longs détours pour ne pas les rencontrer. Cependant, elle fait taire ses sentiments et accepte d’aller voir ces pauvres femmes.


Dès qu’elle se trouve parmi elles, sa répugnance à leur égard disparaît : un torrent de paix inonde son âme. Mademoiselle de Lamourous leur serre la main et ce geste familier attire l’estime des « repenties ». Pourtant elle hésite encore et retourne à son Ermitage. Son Directeur spirituel la laisse libre. Un songe l’aide à se décider : elle voit le jugement dernier où les « repenties » avant de tomber dans l’abîme lui lancent ce reproche : « Si vous étiez venue, nous serions sauvées »… Marie-Thérèse part aussitôt, bien que malade et incapable de faire la route à pied. Elle monte sur une ânesse pour se rendre à Bordeaux. Se contentera-t-elle d’une simple visite ? Elle craint… et désire un acte d’héroïsme.


En arrivant à Bordeaux, Marie-Thérèse, accompagnée du Père Chaminade visite à nouveau les « repenties ». Les débuts de l’ Oeuvre sont difficiles. Se fiant à la Providence, Marie-Thérèse ne refuse aucune des personnes qui demandent refuge… Mademoiselle de Lamourous sut faire partager le secret de son Oeuvre. Mademoiselle de Lamourous devint fondatrice d’une Congrégation religieuse à la demande de ses collaboratrices, elles étaient quatorze religieuses à sa mort, en 1836, et la maison abritait 190 « pénitentes ». Au fil des années, l’accueil des prostituées s’élargit à celui des jeunes femmes en difficultés personnelles et familiales graves.

nous sommes en fête!






« Aujourd’hui notre Seigneur Jésus Christ est en croix et nous sommes en fête, afin que vous sachiez que la croix est une fête et une célébration spirituelle.



Jadis la croix désignait un châtiment, maintenant elle est devenue objet d’honneur.


Autrefois symbole de condamnation, la voici maintenant principe de salut. Car elle est pour nous la cause de biens innombrables : elle nous a délivrés de l’erreur, éclairés dans les ténèbres et réconciliés avec Dieu ; nous étions devenus pour lui des ennemis et de lointains étrangers, et elle nous a rendu son amitié et rapprochés de lui.


Elle est pour nous la destruction de l’inimité, le gage de la paix, le trésor de mille biens ;



Grâce à elle, nous n’errons plus dans les déserts, car nous connaissons le vrai chemin. Nous ne demeurons plus hors du palais royal, car nous avons trouvé la porte.


Nous ne craignons pas les armes enflammées du diable, car nous avons découvert la fontaine.



Grâce à elle, nous ne sommes plus dans le veuvage, puisque nous avons retrouvé l’Époux. Nous n’avons pas peur du loup, car nous avons le bon pasteur.



Grâce à la croix, nous ne redoutons pas l’usurpateur, puisque nous siégeons aux côtés du roi. Voilà pourquoi nous sommes en fête en célébrant la mémoire de la croix.




Saint Paul lui-même nous invite à la fête en l’honneur de la croix…"




Saint Jean Chrysostome ( 345 / 407 )




mardi 13 septembre 2011

Une parole de Jean Chrysostome



« N’entends-tu pas cette parole du Seigneur : Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux (Mt 18, 20) ? Et là où un peuple aussi nombreux est uni par le lien de la charité, le Seigneur ne serait pas présent ? J’ai sa garantie : est-ce à ma propre force que je fais confiance ? Je possède sa parole : voilà mon appui, voilà ma sécurité, voilà mon havre de paix. Que l’univers se soulève, je possède cette parole, j’en lis le texte : voilà mon rempart, voilà ma sécurité. Quel texte ? Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps (Mt 28, 20).



Le Christ est avec moi, que vais-je craindre ? Même si les flots de la mer ou la colère des puissants s’élèvent contre moi, tout cela est aussi peu de chose pour moi qu’une toile d’araignée. Et sans l’amour que j’ai pour vous, je n’aurais pas refusé de partir aujourd’hui même. Car je ne cesse de dire : Seigneur, que ta volonté soit faite (Mt 6, 10). Non pas ce que veut un tel ou un tel, mais ce que tu veux. Telle est ma tour, telle est ma pierre inébranlable, tel est mon appui immuable. Si c’est la volonté de Dieu que cela arrive, que cela arrive ! S’il me veut ici, je le bénis ; s’il m’appelle ailleurs, je le remercie. «



Extrait de l’homélie « l’Église est plus forte que le ciel »



Jean Chrysostome





Jean est né à Antioche sur l’Oronte, au milieu du quatrième siècle. Il s’apprêtait, après ses études, à suivre une carrière de haut fonctionnaire impérial. Mais il est attiré par la vie érémitique. L’ascèse, les privations affaiblissent sa santé. Il retourne à Antioche où il est ordonné diacre en 381, puis prêtre en 386.
Brillant, Jean attire des foules nombreuses. Son éloquence lui vaudra, après sa mort, le surnom de Chrysostome, ce qui veut dire « bouche d’or ». Il est ordonné évêque de Constantinople, contre son gré, le 26 février 398.
Jean se met alors à vouloir réformer l’Église et la société. Il suscitera l’hostilité de nombreuses personnes, en particulier de Théophile d’Alexandrie et de l’impératrice Eudoxie. Les manigances de Théophile lui vaudront d’être condamné à l’exil au synode du Chêne (403). C’est à ce moment-là qu’il prononce le discours qui suit. La mobilisation de la communauté chrétienne lui vaudra cependant d’être rappelé d’exil dès le lendemain. Ce ne sera pourtant que partie remise. Jean mourra en exil le 14 septembre 407.

jeudi 8 septembre 2011

Prions avec Marie




« S’adresser hardiment à celle qui est la plus imposante, parce qu’aussi elle est la plus maternelle. A celle qui est infiniment au-dessus de nous, parce qu’elle est infiniment parmi nous.



A celle qui est la mère et la reine des anges, parce qu’elle est aussi la mère te la reine des hommes. A celle qui est infiniment joyeuse, parce qu’aussi elle est infiniment douloureuse. Septante et sept fois septante, douloureuse.






A celle qui est Marie, parce qu’elle est pleine de grâce. A celle qui est pleine de grâce, parce qu’elle est avec nous. A celle qui est avec nous parce que le Seigneur est avec elle ».





Charles Péguy

lundi 5 septembre 2011

Mère Teresa, priez pour nous.



La vie est une chance, saisis-la.

La vie est beauté, admire-la.

La vie est béatitude, savoure-la.

La vie est un rêve, fais-en une réalité.

La vie est un défi, fais-lui face.

La vie est un devoir, accomplis-le.

La vie est un jeu, joue-le.

La vie est précieuse, prends-en soin.

La vie est une richesse, conserve-la.

La vie est amour, jouis-en.

La vie est un mystère, perce-le.

La vie est promesse, remplis-la.

La vie est tristesse, surmonte-la.

La vie est un hymne, chante-le.

La vie est un combat, accepte-le.

La vie est une tragédie, prends-la à bras-le-corps.

La vie est une aventure, ose-la.

La vie est bonheur, mérite-le.

La vie est la vie, défends-la.


Mère Teresa

jeudi 1 septembre 2011

Bonne rentrée!

"Avance au large" (Luc.5, 1-11)... la liturgie de ce jour nous met sur le chemin ...
les souvenirs de l'été, les liens tissés, les belles journées de la jeunesse à Madrid,
cette marée de foi et d' enthousiasme... un trésor où nous viendront puiser tout au long des mois à venir.

"Avance au large"... "Ose poser un geste de pardon un peu fou, réaliser un rêve à peine ébauché, libérer une parole de tendresse captive depuis si longtremps... Accueille la vie, ma vie offerte comme au premier jour de la création. Tu as été crée à mon image pour me ressembler, je sais de quoi tu es pétri! Ne crains pas, "je suis la profondeur de ta profondeur" et je suis Amour"(P. Xavier Thévenot).

"Avance au large"...et bonne rentrée


mardi 30 août 2011

La surprise du jour


Merci aussi à nos jeunes amis pour leur témoignage donné pendant ces jours de camp...
la joie... le partage... la prière... ont été au rendez vous à la "Maison Miséricorde"...

En effet, du 22 au 27 août nous avons accueilli un camp d'enfants de la communauté du
"Chemin Neuf" durant la semaine communautaire!

Merci aussi aux accompagnateurs!

dimanche 28 août 2011

Parole de méditation

"Il y a une voix du coeur et une langue du coeur...



C'est cette voix intérieure qui est notre prière



quand nos lèvres sont closes et notre âme ouverte devant Dieu.



Nous nous taisons et notre coeur parle.



Non point aux oreilles des humains, mais à dieu.



Sois-en sûr: DIEU saura t'entendre."






Saint Augustin d'Hippone (354-430)




Né dans l'actuelle Algérie, il fût professeur de rhétorique à Rome et Milan.




Converti au christianisme, il devient évéque d'Hippone. Docteur et Père de l'Eglise




lundi 15 août 2011

Fête de l'Assomption de Marie


« Je te salue, Vierge Sainte
Dont la grandeur est incomparable
Après celle de Dieu, sainte entre tous les saints,
Qui, demeurant Vierge et Mère tout ensemble,
As ineffablement enfanté Jésus Christ, le Sauveur du monde.
Tu es le plus beau temple de Dieu,
Tu es le tabernacle de l’Esprit saint
Et de la Trinité tout entière.
La terre ne vit que par ton Fils,
Tu es la consolation et la joie
Des vivants et des morts.
Écoute favorablement la prière de ton serviteur.
Tu es notre lumière dans nos doutes,
Notre consolation dans nos tristesses,
Notre soulagement dans nos peines,
Notre refuge dans les dangers.
Après ton divin Fils, tu es notre espérance.
Je recommande à ta bonté
Mon âme et mon corps,
Guide moi, instruis moi,
Protège moi à tout heure de mon existence,
Toi qui es ma défense et ma vie. »

Louis de Grenade

vendredi 12 août 2011

Année Jubilaire Mariale


Con motivo del QUINTO centenario de la aparición de la imagen de la Virgen de la Cabeza en la Playa de las Azucenas de Motril y a instancias de su Real e Ilustre Hermandad Sacramental, la Santa Sede, ha concedido Año Jubilar Mariano a la Patrona de Motril y su Santuario.

La apertura del Jubileo tuvo lugar en la Plaza de la Coronación, el 15 de agosto de 2010 en el mismo espacio en donde en el año 2000 se celebró el acto de la Coronación Canónica, por el entonces Arzobispo de Granada Don Antonio Cañizares Llovera, en la actualidad Cardenal Prefecto de la Congregación para el Culto Divino y la Disciplina de los Sacramentos.

Se dan las circunstancias de que además del QUINTO centenario, también coincide en este año de gracia, el TRESCIENTOS SETENTA Y CINCO aniversario la fundación de su Patronato,
como Patrona de Motril, y como anteriormente se aludía, el DÉCIMO de su Coronación Canónica. La Virgen de la Cabeza también ostenta el título de Alcaldesa Perpetua de Motril.

CLAUSURA DEL AÑO JUBILAR el 14 de agosto a las 21 h.




http://motriljubilar.org/


vendredi 5 août 2011

Marie Mère de Miséricorde



« Dans la tradition catholique, Marie est l’Immaculée, la créature préservée de toute tache de péché, par pure miséricorde de dieu. A ce propos, M.D. Philippe affirmait : « La miséricorde l’enveloppe donc depuis le départ, totalement te complètement ; toute sa vie ne cesse d’être la réception en plénitude de la miséricorde de Dieu.



Cette miséricorde est destinée à l’introduire dans l’amour, mais c’est un amour qui prend une nuance spéciale puisque, quand l’amour de Dieu est communiqué à une créature, il prend nécessairement la forme d’un amour miséricordieux…. Si nous comprenons comment Marie est le …chef d’œuvre de cette miséricorde, nous aurons en quelque sorte la clé pour pénétrer dans toutes les miséricordes du Père et pour en vivre ».



C’est donc à partir du donné biblique que l’Eglise en a appelé, avec confiance, à la protection Miséricordieuse de Marie, comme en témoigne l’invocation de la fin du III ème siècle : « Sous ta miséricorde, nous nous réfugions… » Au cours du premier millénaire, nous trouvons des nombreux témoignages concernant la clémence, la bonté et la miséricorde de marie. Il semble que Jacques de Saroug (+521) soit le premier à avoir attribué à marie le titre de « Mère de Miséricorde », titre qui sera diffusé ensuite en occident, surtout dans le moyen âge latin, comme le démontre la prière mariale du Salve Regina (Xème siècle).Romanos le Mélode (première moitié du VI siècle) chante dans une de ses hymnes « qu »au Miséricordieux convient une mère de Miséricorde ».



Extrait de l’ouvrage préparé sous la responsabilité du Conseil de présidence du Grand Jubilé 1998

mardi 2 août 2011

Chaque mardi une parole




"Courage, même dans la nuit de la Foi, même malgré les nombreux doutes que l'on peut rencontrer, ne lâche pas la main du Seigneur, marche mains dans sa main,

crois dans la bonté de Dieu"


Benoît XVI

mardi 26 juillet 2011

Sainte Anne et Saint Joachim


"Faisons éloge de ces personnages glorieux, qui sont nos ancêtres. Beaucoup de gens sont tombés dans l'oubli: il n'est pas ainsi des hommes de miséricorde, leurs oeuvres de justice n'ont pas été oubliées.
Leur bonheur durera autant que leur postérité, leurs descendants forment un bel héritage...Les nation,s raconteront leur sagesse, l'assemblée proclamera leurs louanges."


Ben Sirac le sage 44, 1...15


www.sainteanne-sanctuaire.com











lundi 25 juillet 2011


"Compostelle doit continuer à être la voix prophétique, la lumière resplendissante de vie chrétienne et d'espérance pour les nouvelles voies de l'évangélisation"


Jean Paul II



vendredi 22 juillet 2011

Marie de Magdala


« …Au soir du vendredi de la passion, marie Madeleine est devenue l’image même de la compassion.


Broyé par la peine, sans doute n’a-t-elle pas encore mesuré l’incroyable échange qui a lieu.


Elle pense ne faire ainsi que son devoir, celui de relayer Marie mère pour s’occuper de la dépouille de jésus, apporter des aromates pour d’ultimes soins funéraires. Gestes de respectueuse tendresse, de tendre respect, où les mains d’une femme font si naturellement merveille.


Et pourtant, quel extraordinaire retournement de situation, quelle incroyable conversion !


La femme pécheresse, qui était blottie aux pieds du jeune rabbi pour obtenir de lui son pardon et sa protection,


a pris la place du Maître, pour en accueillir le corps brisé et exsangue.


La brebis perdue porte le berger sur son sein, l’homme blessé sur le chemin de Jéricho est devenu le bon samaritain, la fille de joie a pris la place de la Mère des douleurs.


Celui qu’elle pleure ne disait-il pas à ses disciples :


« Quiconque fait la volonté de mon père qui est aux cieux, celui là m’est un frère et une sœur et une mère »


Mt 12,50




Lucienne Rousseau et Jacques Arnould «auteurs de l’ouvrage « Le parfum et les larmes » 1999



mardi 19 juillet 2011

Chaque mardi une parole


« O Miséricorde, qui venez du Père, et qui gouvernez par votre puissance l'univers tout entier ! O Dieu, c'est votre miséricorde qui nous a créés, qui nous a régénérés dans le sang de votre Fils ; c'est votre miséricorde qui nous conserve ; votre miséricorde a fait lutter votre Fils sur le bois de la croix. Oui, la mort a lutté contre la vie, la vie contre la mort. La vie a vaincu la mort du péché, et la mort du péché a ravi la vie corporelle de l'innocent Agneau. Qui est resté vaincu ? la mort. Et quelle en fut la cause ? Votre miséricorde.
Votre miséricorde donne la vie ; elle donne la lumière qui fait connaître votre clémence en toute créature, dans les justes et dans les pécheurs. Votre miséricorde brille au plus haut des cieux, dans vos saints ; et si je regarde sur la terre, votre miséricorde y abonde »



Sainte Catherine de Sienne (1347-1380) Traité de la Discrétion (XXX), Lethielleux, Paris, 1802.

dimanche 17 juillet 2011




Le Chapitre Général des soeurs de Marie Joseph et de la Miséricorde
aura lieu du 20 au 30 Juillet à la MaisonMère au Dorat (Diocèse de Limoges)



Notre Chapitre s’inscrit bien dans l’histoire du peuple de Dieu. Démarche de foi, comme fit Abraham, qui se mit en route pour suivre le chemin que Dieu lui indiquait

«Le Chapitre est pour nous un des lieux où l’Esprit Saint a une action directe pour aider la Congrégation à vivre au plus près de la Volonté de Dieu .

Tous les membres de la Congrégation portent dans la prière cette étape fondatrice».

"La Fraternité de la Miséricorde", représentée au Chapitre, permettra de consolider nos liens et d’ approfondir notre Charisme et les différentes façons de le partager .

"Les sœurs de Gethsémani et les sœurs de Jeanne Delanoue, avec qui nous faisons Chemin d’Alliance, sont invitées et nous partagerons une parole fraternelle pour la mission. »


« Le Chapitre général est chargé d’élire la supérieure Générale et son Conseil pour le service de l’unité et de la Mission de la Congrégation ».

Accompagnateur spiriutuel: Père Gérard CHANTEREAU, Eudiste.

Animatrice : sœur Françoise LAURENT, religieuse de l’Institut St Joseph.




Nous confions ce Chapitre à votre prière

samedi 16 juillet 2011


"Nous voici donc à l’école de la vierge Marie, reine et beauté du Carmel, pour apprendre avec elle à devenir fils et filles de Dieu, pour dire avec elle, dans la puissance de l’Esprit saint « Abba ! Père ! » Que ce soit dans la louange pour les dons reçus de lui, ou dans la supplication à travers toute épreuve. Comme nous le dit la petite Thérèse : « Qu’elle est donc grande la puissance de la prière ! On dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu’elle demande. (…) Pour moi la prière, c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus. » Que chacun de nous au Carmel entre sur ce chemin de la prière à l’école de la vierge Marie, dans la force et la douceur de l’Esprit Saint !"

"Carmel de France"


http://www.carmel.asso.fr/Notre-Dame-du-Mont-Carmel-2011.html

mardi 12 juillet 2011

Chaque mardi une parole

La toute-puissance de Dieu se montre surtout en pardonnant et en faisant miséricorde parce que cela montre que Dieu a le pouvoir suprême, puisqu'il pardonne librement les péchés ; car celui qui est astreint à la loi d'un être supérieur ne peut librement pardonner les péchés. Ou bien encore parce qu'en pardonnant et en faisant miséricorde aux hommes, Dieu les amène à la participation du bien infini, ce qui est le souverain effet de la puissance divine. Ou encore parce que, comme on l'a dit précédemment, l'effet de la miséricorde divine est le fondement de toutes les oeuvres divines ; en effet, rien n'est dû à personne si ce n'est en raison de ce qui lui fut donné d'abord gratuitement par Dieu. Or, la toute-puissance divine se manifeste surtout en ce que la première institution de tous les biens lui revient.


Saint Thomas d'Aquin (1225/1274)Somme Théologique, 1a Pars, Q.25, art.3.

lundi 11 juillet 2011

Saint Benoît, patron de l'Europe



"Je voudrais parler aujourd'hui de saint Benoît, fondateur du monachisme occidental et aussi patron de mon pontificat. Je commence par une parole de saint Grégoire le Grand, qui écrit à propos de saint Benoît : « L'homme de Dieu qui brilla sur cette terre par de si nombreux miracles, ne brilla pas moins par l'éloquence avec laquelle il sut exposer sa doctrine » (Dial. II, 36).


Telles sont les paroles que ce grand pape a écrit en l'an 592 ; le saint moine était mort à peine cinquante ans auparavant et il était encore vivant dans la mémoire des personnes et en particulier dans l'ordre religieux florissant qu'il avait fondé. Saint Benoît de Nursie, par sa vie et par son œuvre, a exercé une influence fondamentale sur le développement de la civilisation et de la culture européenne...

Entre le cinquième et le sixième siècle, le monde était bouleversé par une terrible crise des valeurs et des institutions, causée par la chute de l'Empire romain, par l'invasion des nouveaux peuples et par la décadence des mœurs.


En présentant saint Benoît comme un « astre lumineux », Grégoire voulait indiquer dans cette situation terrible, précisément ici dans cette ville de Rome, l'issue de la « nuit obscure de l'histoire » (Jean-Paul II).



De fait, l'œuvre du saint et en particulier sa Règle se sont révélées porteuses d'un authentique ferment spirituel qui a transformé le visage de l'Europe au cours des siècles, bien au-delà des frontières de sa patrie et de son temps, suscitant après la chute de l'unité politique créée par l'empire romain une nouvelle unité spirituelle et culturelle, celle de la foi chrétienne partagée par les peuples du continent.


C'est précisément ainsi qu'est née la réalité que nous appelons « Europe ».



Pape Benoît XVI
Audience générale du 09/04/08 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

vendredi 1 juillet 2011

Sacré Coeur de Montmartre




Prière du Jubilé




Seigneur,

toi qui as voulu rester présent au milieu de nous,
par ta Sainte Eucharistie,

mystère de Ton Amour,

nous nous unissons à tous ceux qui viennent T'adorer

en esprit et en vérité.


Priant de jour et de nuit,

nous voulons t'offrir notre présence à Ta présence.


Donne-nous de T'écouter dans le silence,

Toi qui veux Te révéler à l'intime de notre coeur.


Donne-nous de nous remettre à Toi:

que montent de notre coeur la louange et la supplication,

l'offrande de notre vie dans la confiance.


Que Ton Coeur Sacré

source de toute miséricorde,

établisse nos coeurs dans la paix et la joie intérieures,

qu'il affermisse notre foi,renouvelle notre amour

et soutienne notre espérance. Amen



lundi 27 juin 2011
























"En ce jour anniversaire,

les nombreux pèlerins sont venus,qui en bus, qui en voiture, des départements voisins mais aussi de l'Aude, desPyrenées Atlantiques, de l'Aveyron...Après la messe présidée par le Père Gilson nous nous sommes retrouvés à Arnaud-Guilhem pour l'Assemblée Générale de l"association qui a vu la reconduction du Conseil d'administration et du Bureau.


L'après-midi pendant la méditation du chapelet, après une magnifique procession solennelle, les pèlerins purent se confesser sur le site même de Picheloup. Tous furent également très heureux d'apprendre que la messe du 17 septembre 2011 se déroulera en l'église paroissiale d'Arnaud-Guilhem.


Quelle joie! Nous vous souhaitons de bonnes vancances et vous disons à très bientôt."



"les amis de Notre dame des Douleurs"



samedi 25 juin 2011

Fête du Saint Sacrement


" L’adoration est la première condition de la nouvelle évangélisation", a affirmé à la rédaction française de Radio VaticanMgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, à l’initiative du colloque international « Adoratio 2011 » organisé à Rome par les Missionnaires du Très Saint-Sacrement. Cette manifestation, qui s'est achevée le 24 juin à Rome, a rassemblé 300 congressistes de 38 nationalités. « Adoratio 2011 » a proposé 14 conférences, des carrefours, la célébration de la messe sous la forme ordinaire et extraordinaire, ainsi que l’adoration de nuit, rapporte Radio Vatican.Le colloque s’est conclu le 24 juin au soir avec la célébration de la Fête Dieu autour de Benoît XVI à Saint-Jean-de-Latran, suivie de la procession eucharistique vers Sainte-Marie-Majeure.

« L’évangélisation et donc la nouvelle évangélisation a sa source dans l’eucharistie », a affirmé Mgr Rey. « Jean-Paul II parlait de l’eucharistie comme le sacrement le plus missionnaire qu’il soit. De ce fait, réfléchir sur la nouvelle évangélisation, c’est revenir à la source de la mission qui se trouve dans le corps et le sang du Christ ».« Il y a dans l’essence même de ce sacrement une dimension de proclamation de notre foi. Il y a une force spirituelle, sacramentelle, par laquelle se réalise la présence du Christ ». Ainsi, « dans l’eucharistie, nous puisons la force spirituelle et sacramentelle de témoigner que Jésus est vraiment présent ».


zenit.org

mardi 21 juin 2011

Chaque Mardi une Parole





"Je ne puis craindre un Dieu qui s’est pour moi si petit… je l’aime ! car il n’est qu’amour et miséricorde »



« Ce qui plaît au bon Dieu, c’est de voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c’est l’espérance aveugle que j’ai en sa miséricorde… voilà mon seul trésor »




Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus 1876/1897







lundi 20 juin 2011



"Debout au pied de la Croix de son fils ..., Marie connut le glaive de douleurs que lui avait annoncé le vieillard Siméon dans le Temple au jour de la Présentation de Jésus."
Mémoire de Notre-Dame des Douleurs, la Vierge Marie, qui, debout au pied de la Croix de Jésus, a été associée très intimement et dans la foi à la passion salutaire de son Fils".


Martyrologe romain


"On a tué le fils et la mère, les transperçant de dure mort.
On trouvera la mère et le Fils, embrassés sur une même croix"

Poème attribué à Jacopone de Todi, auteur du "Stabat Mater"





La mémoire de Notre Dame des Douleurs sera célébrée samedi 25 Juin à Arnaud Guilhem.





mardi 14 juin 2011

Chaque mardi une parole...

« Le Jour et la Nuit »



Un Maître, un jour, demanda à ses élèves :


« Comment peut on savoir où finit la nuit et où commence le jour ?


« Eh bien, dit l’un, c’est lorsqu’en voyant un animal à distance,


je commence à distinguer si c’est un agneau ou un chien. »


« Non », dit le Maître.


« Le jour commence, dit un autre, l


orsque je distingue de loin un figuier d’un pêcher. »


« Ce n’est pas cela non plus », dit le Maître.


« Mais alors, dirent les disciples, comment peut on savoir ? »


« C’est, répondit gravement le maître,


lorsqu’en regardant en face un homme quel qu’il soit,


tu vois que c’est ton frère ».


Parabole orientale