vendredi 22 juillet 2011

Marie de Magdala


« …Au soir du vendredi de la passion, marie Madeleine est devenue l’image même de la compassion.


Broyé par la peine, sans doute n’a-t-elle pas encore mesuré l’incroyable échange qui a lieu.


Elle pense ne faire ainsi que son devoir, celui de relayer Marie mère pour s’occuper de la dépouille de jésus, apporter des aromates pour d’ultimes soins funéraires. Gestes de respectueuse tendresse, de tendre respect, où les mains d’une femme font si naturellement merveille.


Et pourtant, quel extraordinaire retournement de situation, quelle incroyable conversion !


La femme pécheresse, qui était blottie aux pieds du jeune rabbi pour obtenir de lui son pardon et sa protection,


a pris la place du Maître, pour en accueillir le corps brisé et exsangue.


La brebis perdue porte le berger sur son sein, l’homme blessé sur le chemin de Jéricho est devenu le bon samaritain, la fille de joie a pris la place de la Mère des douleurs.


Celui qu’elle pleure ne disait-il pas à ses disciples :


« Quiconque fait la volonté de mon père qui est aux cieux, celui là m’est un frère et une sœur et une mère »


Mt 12,50




Lucienne Rousseau et Jacques Arnould «auteurs de l’ouvrage « Le parfum et les larmes » 1999



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire