mercredi 1 février 2012


PREMIER SERMON POUR LE JOUR DE LA PURIFICATION DE LA SAINTE VIERGE MARIE.
Des trois miséricordes



Aujourd'hui, une vierge mère porte le Seigneur du temple dans le temple du Seigneur, et Joseph vient offrir à Dieu, non pas son fils à lui Joseph, mais le Fils même de Dieu, en qui le Père a mis toutes ses complaisances. Siméon, le juste, reconnaît celui qu'il attendait, Anne; la veuve, le confesse. Ces quatre personnages sont les premiers qui ont célébré, en ce jour, une procession qui devait ensuite être l'objet d'une fête joyeuse, fête pour tous les peuples de la terre, et dans tous les endroits du monde. Ne vous étonnez point si cette procession fut petite, Celui qui en était l'objet était si petit lui-même! Mais, dans ses rangs, il n'y avait point de place pour un seul pécheur, ceux qui la composaient étaient tous justes, saints et parfaits. Mais Seigneur, ne sauverez-vous que ceux-là?

Vous grandirez et votre compassion grandira aussi, et, quand votre miséricorde se sera multipliée, vous ne sauverez pas seulement les hommes, Seigneur Dieu, vous sauverez les animaux même. Dans une seconde procession, le Sauveur marche précédé et suivi de la foule, mais alors ce n'est plus une vierge, c'est un âne qui le porte. Il ne dédaigne donc personne, pas même ceux qui se sont corrompus, comme les animaux qui pourrissent dans leurs propres ordures (Joel. I, 17) ; non, il ne rejette personne, mais à condition qu'on ait les vêtements des apôtres, qu'on soit imbu de leur doctrine; si on est de moeurs pures, si à l'obéissance on joint la charité, qui couvre une multitude de péchés, alors on sera jugé digne de l'honneur de suivre sa procession.


St Bernard de Clairvaux (1090-1153)

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