"Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu'il se penche vers toi !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix !"
Livre des Nombres
Si les illuminations de nos rues, les vœux échangés, les repas de fête nous permettent de retrouver entre nous des liens fraternels, le sens de Noël sera, pour une part approché : la fête se partage.
L’enjeu des ces semaines d’avant Noël est pour tant plus large. Un chant de nos célébrations le traduit bien :
Il est venu, Il est là, Il reviendra !
Il, c’est l’enfant de Bethléem, né voilà 2010 ans, Jésus. Pour nous, comme pour les générations des évangiles, il est Dieu…
Dieu, qui ne joue pas (comme dans nombre de récits mythologiques) à se manifester en coccinelle ou en mésange… mais qui se risque à entrer dans notre condition humaine.
Jésus a donc eu dix jours, deux mois, un an puis huit ans, il a partagé un mode de vie simple mais solide …les experts parlent de sa période de « vie cachée » par différence avec sa vie publique de prédicateur de l’Evangile…
Nous avons ces semaines grand besoin de réfléchir :
/ Que signifie cette plongée de Dieu dans notre temps humain ?
/ Pourquoi aussi ce temps de vie obscure avant d’engager l’étonnante annonce de l’Evangile ?
Il est là, cette affirmation est profession de foi, une interprétation de chaque instant de vie … portés par sa « Présence ». En affirmant cela, je suis conforté par le témoignage des autres (chaque vie rayonne), la foi chrétienne ne peut se vivre qu’en communauté humaine.
Il reviendra ! L’espérance ne peut être vivante, dynamique, que si elle est fondée. C’est ce que je partage chaque jour avec des frères et des sœurs, une espérance qui ne peut par mourir, qui a une saveur d’éternel, de définitif…Quand nous verrons Jésus, dans sa vigueur de ressuscité, nous reconnaîtrons ce que nous vivons déjà de Lui ! Alors, oui, Joyeux Noël !
P. Pierre LEGRAND
Pour une neuvaine à
Notre Dame du Perpétuel Secours
Prière proposée par l'Aide à l'Eglise en Détresse pour la neuvaine à Notre Dame du Perpétuel Secours, du 21 au 29 novembre 2010.
Donne la paix à la terre d'Irak
Ô Notre Dame du Perpétuel Secours
Nous confions à ton cœur et à ton amour
Le peuple irakien et l'Eglise de cette terre.
Garde-les de toute injustice,
De toute division,
De toute violence et de toute guerre.
Garde-les de la tentation
Et de l'esclavage de la vengeance.
Sois avec eux !
Aide-les à vaincre le doute par la foi,
La peur par la confiance,
La haine par l'amour.
Ô Mère du Christ,
Sois leur réconfort
Et donne force à tous ceux qui souffrent :
Aux persécutés,
Aux réfugiés.
Donne la paix à cette terre divisée
Et à tous, la lumière de l'espérance.
La fête de la Toussaint nous rappelle que nous sommes entourés, et même portés, par des multitudes de témoins du Christ : ceux qui nous ont précédés, depuis les apôtres et la Vierge Marie, jusqu’à ceux d’aujourd‘hui. Nous pouvons nous appuyer sur la foi de ceux qui sont venus avant nous. Et nous sommes invités à transmettre à notre tour le trésor de la confiance en Dieu à la génération qui nous suivra.
La sainteté consiste à se tenir près de la source de l’amitié de Dieu. A chacun et à chacune de nous, le Christ dit : « Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle amis. » (Jean 15.15)Le Christ n’est pas venu seulement pour nous enseigner mais pour nous dire : Dieu est tout proche de toi, et cela pour toujours. Même si notre foi est petite, Dieu ne cesse de nous donner son amitié et de chercher la nôtre.
Une icône du 6ème siècle exprime bien cela, à Taizé nous l’appelons « l’icône de l’amitié ». Elle vient d’Egypte. Je la voyais déjà dans la chambre de frère Roger lors de mes premières visites, comme jeune, à Taizé. Plus tard frère Roger a voulu la placer dans l’Eglise de la Réconciliation où elle se trouve toujours. Nous y voyons le Christ mettre son bras sur l’épaule de son ami pour marcher avec lui. Par ce geste, il prend sur lui les fardeaux, tous les poids qui pèsent sur cet ami. Celui-ci porte le nom de Menas, mais il représente aussi chacun et chacune de nous.Regarder l’icône de l’amitié, c’est déjà une prière qui nous unit à Dieu.
Cette icône fait voir ce qui est au cœur de l’Evangile : si le Christ est invisible à nos yeux, nous pouvons pourtant nous confier à sa présence de Ressuscité. Depuis sa résurrection, par l’Esprit Saint, il vient humblement à nos côtés. Il ne s’impose pas mais il accompagne chaque être humain.Dieu aime chacun sans conditions. Aujourd’hui, pour rendre accessible la foi chrétienne au plus grand nombre, il est vital de transmettre ce qui est au centre de l’Evangile : la grandeur de Dieu se révèle comme amour, comme capacité infinie de se rendre tout proche de l’humanité.
Cette amitié que Dieu nous offre, nous pouvons la vivre aussi entre nous. Le Christ nous rassemble dans une seule communion, celle de l’Eglise. Dépassons alors les séparations qui continuent à brouiller l’image de l’Eglise ! Si nous pouvions tout faire pour qu’il soit plus évident qu’elle est un lieu d’amitié pour tous !
La Toussaint n’est-elle pas comme une célébration de cette amitié ?Ayons le courage de lier amitié en particulier avec les plus démunis. L’attention aux plus abandonnés a une immense valeur dans nos sociétés où tant de personnes se trouvent isolées, incomprises.
Ces dernières années, lors de rencontres internationales de Taizé, nous avons donné aux jeunes des copies de l’icône de l’amitié. Avec cette icône, ils accomplissent de petits pèlerinages de confiance vers d’autres personnes, d’une ville à une autre, d’une paroisse à une autre, dans des lieux de souffrance, un hôpital ou une maison d’enfants abandonnés.Et ils découvrent parmi les plus vulnérables des reflets d’une présence.
Comme dans la parabole de l’Évangile, le Christ leur dit : quand vous avez visité le plus petit de mes frères et de mes sœurs, c’est moi que vous avez rencontré. (voir Mat 25.31-46) Frère Roger rappelait que, dans chaque aujourd’hui, il y a une option à prendre entre la médiocrité et la sainteté.
C’est à chaque instant que nous pouvons répondre à l’appel de Dieu « soyez saints ! » (Lév. 19.2) Opter pour la sainteté ne signifie pas nécessairement « faire » plus. Le dépassement auquel nous sommes appelés, c’est d’aimer davantage. Et comme l’amour a besoin de tout notre être pour s’exprimer, à nous de chercher, sans attendre une minute, comment être plus attentifs à notre prochain.Il y a tant de sainteté cachée, vécue silencieusement ! Et combien d’hommes et de femmes n’en sont pas conscients ! Même sans le savoir, ils ont déjà pris place dans cette grande nuée de témoins qui, depuis Abraham et Marie, ont cru que « rien n’est impossible à Dieu ». (Luc 1.37)
"Que rien ne te trouble,
que rien ne t'épouvante, tout passe.
Dieu ne change pas, la patience obtient tout.
Tout fût dans un recueillement frappant, la procession passa dans les rues du village jusqu'à l'ancienne église de St. Nicolas, certaines fenêtres et balcons étaient garnis de fleurs pour honorer le passage du Saint Sacrement.
La municipalité avait proposé pour les fêtes de cette année, un concours de balcons fleuris et la participation de la bande de la Confrérie "Vera Cruz" d'Astorga". soeur Isabel
Le Thème de la journée a été: "Soyez dans la joie! l'Esprit de Dieu fait toute chose nouvelle" !
"Un simple petit "fait" parfois un sourire, une main tendue, quelques pas pour accompagner quelqu'un, une écoute attentive...etc... comme des ronds dans l'eau... peut-être insignifiants, mais qui sait? "
"Le petit étang sommeillait, dans une parfaite immobilité, sous la chaleur estivale. Paresseusement assise sur une feuille de nénuphar, une grenouille surveillait de près un insecte aux longues pattes qui patinait sur l'eau avec une imprudence insouciante.
Il aurait suffi de peu pour qu'il se trouve à la portée de la grenouille qui, sans même bouger de place, en aurait fait une seule bouchée.
Un peu plus loin, Monsieur dytique, un autre petit insecte aquatique, regardait tout ému Mademoiselle dytique, gracieuse et avenante. Il n'avait pas le courage de lui déclarer son amour. Il se contentait donc de contempler de loin.
Sur la rive, tout près de l'eau, une fleur à peine visible se mourrait de soif. ses petites radicelles s'étaient épuisées à force de se tendre vers l'eau si proche et pourtant inaccessible.
Non loin de là, un pauvre moucheron était en train de se noyer. Il était tombé dans l'eau par inadvertance. Ses petites ailes mouillées et alourdies n'arrivaient plus à se déployer et à le soulever. L'eau était sur le point de l'engloutir.
Une ronce sauvage allongeait ses ramifications loin au-dessus de l'étang. La branche la plus longue en surplombait quasiment le centre, et à son extrémité, une baie noire et ridée, arrivée à haute maturité, se détacha et tomba dans le lac. On entendit un faible "plouf" vite étouffé par le bourdonnement massif des insectes.
Et voilà qu'à partir du point de chute de cette baie un premier rond s'élargit à la surface de l'eau, majestueux et solennel, comme une fleur qui éclot.
Un deuxième rond le suivit, puis un troisième, un quatrième...
L'imprudent insecte aux longues pattes fut alors déplacé par l'onde et mis hors de portée de la langue vorace de la grenouille.
Monsieur dytique fut projeté dans le bras de mademoiselle dytique. Il bredouilla une excuse et ils s'aimèrent.
Le premier rond vint mourir sur la rive et son clapotis atteignit la petite fleur qui se redressa et repris vie.
Le deuxième rond souleva le moucheron et le déposa sur un brin d'herbe. Là, il put enfin sécher ses ailes fraîches et reprendre vol.
Que de vies changées par quelques banals ronds dans l'eau!" Par Bruno FERRERO
Dans le cadre de l'année consacrée à Mère Saint Augustin, où nous célébrons les 150 ans de sa mort, le 20 mars à Lyon nous avons organisé une soirée débat sur le thème:
"La vie ne prison... quel sens pour une vie?"...
"En mémoire de tous ceux et celles qui ont oeuvré pour une vie plus humaine en prison"
"Très émouvant d'entendre Mr Faivre d'Arcier raconter le parcours de cette femme si discrète devenue Mère Saint Augustin, oeuvrant dans les prisons de l'époque, pour aider les prisonniers..."
"André donne avec maîtrise et courage les exemples vécus dans la solitude...mais il raconte aussi son beau chemin de foi à travers l'aide apportée aux autres détenus étrangers..."
"Isabelle le Bourgeois donne l'état des lieux et encourage les participants à une prise de conscience responsable..."
"... la centaine de participants est secouée par la force de ces paroles."
Cette soirée débat a été suivie d'un spectacle musical et multimédia "Si Dieu existait" d'Eric Julien
" Spectacle mettant en scène le vécu carcéral de quatre personnes et leur bouleversante rencontre d'un Dieu personnel qui donne sens à toutes nos expériences les plus pénibles soient-elles!"
"Ce spectacle est mieux qu'un spectacle. Malgré la profondeur du propos et les drames évoqués, tout est léger comme le souffle de la brise, le souffle de l'Esprit"