Jean-Paul II voit dans la Miséricorde son héritage spirituel, comment comprendre cela ?
"Le pape Jean-Paul II, qui a connu de près les souffrances liées aux régimes totalitaires, à la déshumanisation, mais aussi les souffrances des malades, des personnes isolées, a écrit dans Mémoire et identité « La Miséricorde est la limite imposée au Mal ».
L'homme est appelé à vivre, comme lui-même l'a vécu, jusqu'au jour de sa mort, « une confiance éperdue dans la Miséricorde de Dieu ». Le pape Jean-Paul II s'est adressé aux hommes de toutes les cultures, il a rassemblé les jeunes pour les Journées Mondiales de la Jeunesse, car il sait que Dieu, dans son Amour infini, va inlassablement à la recherche de l'homme, de la femme, qui vivent happés par le tourbillon des sollicitations de toutes sortes, et souvent de manière individualiste, désirant aimer et être aimé et pourtant si souvent seuls... en situation d'échec. Il me semble que l'on peut comprendre (parmi d'autres aspects) que la Miséricorde est son héritage spirituel, à la lumière de la parabole « de l'enfant prodigue » qu'il a magnifiquement commentée dans son encyclique Dieu riche en Miséricorde.
Le Père attend son fils qui est parti au loin. Tant de personnes cherchent, sont en attente d'une intériorité, de spiritualité, mais, malheureusement, souvent sans Dieu. Le Père, lorsqu'il retrouve son fils, lui redonne toute sa dignité de fils et le rétablit dans la communion avec Lui. Jean-Paul II est un témoin crédible de la Miséricorde Divine qui va jusqu'au bout, il a pardonné non seulement à celui qui a tenté de l'assassiner, mais à tous ceux qui le dénigraient."
Qu'attendre de cet événement ? Et comment se préparer à la béatification ?
C'est un événement ecclésial de très grande portée et la foule immense de pèlerins qui vont se rendre à Rome comme la foule, lors de ses obsèques, est le témoignage éloquent de sa place dans le cœur des gens et au cœur de l'Eglise.Pour se préparer à cette béatification, je pense que la meilleure manière est, d'une part, de se familiariser, au moins un peu, avec ses enseignements sur la Miséricorde et d'essayer d'en vivre et, d'autre part, de le prier, même s'il faut, pour lui rendre un culte, attendre sa béatification.
(Mgr de Monléon pour Zenit. org)