jeudi 15 avril 2010

Dimanche de la Miséricorde Divine


Le 11 avril, deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Miséricorde Divine, nous avons été nombreux à prendre le chemin des pèlerins pour célébrer et vivre ensemble, en témoins de sa miséricorde.

Le Thème de la journée a été: "Soyez dans la joie! l'Esprit de Dieu fait toute chose nouvelle" !

"Un simple petit "fait" parfois un sourire, une main tendue, quelques pas pour accompagner quelqu'un, une écoute attentive...etc... comme des ronds dans l'eau... peut-être insignifiants, mais qui sait? "

"Le petit étang sommeillait, dans une parfaite immobilité, sous la chaleur estivale. Paresseusement assise sur une feuille de nénuphar, une grenouille surveillait de près un insecte aux longues pattes qui patinait sur l'eau avec une imprudence insouciante.

Il aurait suffi de peu pour qu'il se trouve à la portée de la grenouille qui, sans même bouger de place, en aurait fait une seule bouchée.

Un peu plus loin, Monsieur dytique, un autre petit insecte aquatique, regardait tout ému Mademoiselle dytique, gracieuse et avenante. Il n'avait pas le courage de lui déclarer son amour. Il se contentait donc de contempler de loin.

Sur la rive, tout près de l'eau, une fleur à peine visible se mourrait de soif. ses petites radicelles s'étaient épuisées à force de se tendre vers l'eau si proche et pourtant inaccessible.

Non loin de là, un pauvre moucheron était en train de se noyer. Il était tombé dans l'eau par inadvertance. Ses petites ailes mouillées et alourdies n'arrivaient plus à se déployer et à le soulever. L'eau était sur le point de l'engloutir.

Une ronce sauvage allongeait ses ramifications loin au-dessus de l'étang. La branche la plus longue en surplombait quasiment le centre, et à son extrémité, une baie noire et ridée, arrivée à haute maturité, se détacha et tomba dans le lac. On entendit un faible "plouf" vite étouffé par le bourdonnement massif des insectes.

Et voilà qu'à partir du point de chute de cette baie un premier rond s'élargit à la surface de l'eau, majestueux et solennel, comme une fleur qui éclot.

Un deuxième rond le suivit, puis un troisième, un quatrième...

L'imprudent insecte aux longues pattes fut alors déplacé par l'onde et mis hors de portée de la langue vorace de la grenouille.

Monsieur dytique fut projeté dans le bras de mademoiselle dytique. Il bredouilla une excuse et ils s'aimèrent.

Le premier rond vint mourir sur la rive et son clapotis atteignit la petite fleur qui se redressa et repris vie.

Le deuxième rond souleva le moucheron et le déposa sur un brin d'herbe. Là, il put enfin sécher ses ailes fraîches et reprendre vol.

Que de vies changées par quelques banals ronds dans l'eau!" Par Bruno FERRERO